Le best of des publications parues sur Fisheye en 2020

31 décembre 2020   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Le best of des publications parues sur Fisheye en 2020

La rédaction vous propose un best of des sujets présentés durant l’année 2020 sur le site de Fisheye. Dix articles pour faire le bilan, et retrouver l’inspiration pour 2021 !

« Dans les premiers temps, les gens qui essayaient de s’échapper de la Corée du Nord étaient exécutés en public s’ils se faisaient prendre. Se rendre en Chine était vu comme un complot contre le gouvernement. Cela n’a pas changé. Fuir est toujours vu comme une trahison, un crime contre le pays »

 confie Eun-Ju Kim, une défectrice nord-coréenne, à Tim Franco. Depuis trois ans, le photographe franco-polonais membre de la structure Inland travaille sur Unperson, un projet de livre consacré à ces individus ayant tout risqué pour démarrer une nouvelle vie, loin de la dictature. Un travail mêlant expérimentations photographiques et témoignages poignants.

© Tim Franco© Tim Franco
© Tim Franco© Tim Franco

© Tim Franco

Nicolas Kern : les couleurs du temps

« Dès mes premières ébauches, j’entame un processus : j’ajoute et j’enlève des couches, je polis une idée jusqu’à toucher la perfection. J’aime réfléchir à la lumière que je choisis pour une certaine image, l’émotion qu’elle représente et suscite. Le temps est au cœur de mon travail. Idéalement, j’aime laisser de côté mes clichés quelques jours avant de les éditer »

, raconte Nicolas Kern. Le photographe de 35 ans a quitté son Autriche natale pour New York dans les années 2000, afin de devenir l’assistant d’Annie Leibovitz.

 

© Nicolas Kern

© Nicolas Kern© Nicolas Kern

© Nicolas Kern

L’absente, souffles de vie

La peur, et les espoirs. « Voici ce sur quoi repose mon quotidien. Le projet  L’absente est né presque par hasard, à la suite d’une image capturée un soir d’hiver : ma compagne, déjà malade, marchait le long d’un mur aveugle. En la regardant, j’ai réalisé que c’était l’exacte métaphore de ce que nous vivions : un mur, la nuit, le froid… », se souvient Frédéric Martin. Frédéric Martin, 45 ans, a choisi de photographier sa compagne, borderline, afin d’accepter la maladie. Il signe avec L’absente, un travail intime et poignant.

© Frédéric Martin © Frédéric Martin

© Frédéric Martin

Des ovnis en Finlande

« C’est lors d’une visite chez mes parents, dans ma ville natale, que je suis tombée sur un livre que mon grand-père, Soini Lax, avait écrit en 1972. Il s’agit d’un recueil de témoignages d’observations d’ovnis qu’il avait rassemblé dans les années 70 alors qu’il travaillait comme journaliste. Il était déjà atteint de démence à l’époque, et ne pouvait donc pas me parler de ces histoires. J’étais tellement intriguée que je suis allée trouver les personnes mentionnées dans son carnet. J’ai fait des dizaines d’interviews avec des habitants qui avaient vu la lumière », explique Maria Lax, installée à Londres et originaire d’une petite ville du nord de la Finlande. Entre enquête journalistique et fiction fantasmagorique, l’ouvrage Some Kind of Heavenly Fire de Maria Lax met en exergue la présence d’ovnis en Finlande. Un livre à la fois esthétique et curieux.

© Maria Lax / Courtesy of Open Doors

© Maria Lax

Lao Xie Xie : Shangai no why

« Un homme pense au sexe 19 fois par jour et une femme environ 10 fois… Je suis l’addition des deux ! Le sexe fait partie intégrante de ma vie et je pense que les gens n’ont pas à avoir honte de le montrer ni de l’intégrer dans leur vie quotidienne. Durant cette période, la photographie est une manière de sublimer le corps et le sexe. Je n’ai pas l’intention de provoquer », annonce Lao Xie Xie. « Je suis un être humain qui aime exprimer sa propre vision du monde à travers l’’image. Je vis en Chine, et pour des raisons de sécurité, je préfère résumer mon identité ainsi ».

© Lao Xie Xie© Lao Xie Xie

© Lao Xie Xie

© Lao Xie Xie

Les obsessions de Tristan Hollingsworth

Multiples expositions, corps dénudés, flous artistiques, fleurs et crépuscules se croisent et s’entremêlent dans les œuvres du photographe venu de Los Angeles. Une collection d’images à l’onirisme envoûtant. « J’aime cette impression de me tenir entre deux réalités. D’être juste en dehors de ce qu’on appelle la norme. Nos cultures plongent de plus en plus dans un océan de peur, de consumérisme, et j’utilise l’art pour m’en échapper. Les sensations sont des éléments clés de mon travail – respirer et ressentir », confie l’artiste. Tantôt romantiques tantôt graphiques, ses créations évoquent des univers familiers, où l’intime, le charnel et la liberté prennent le pas sur nos frayeurs.

© Tristan Hollingsworth

© Tristan Hollingsworth© Tristan Hollingsworth

© Tristan Hollingsworth / Représenté par La Galerie Rouge

Selfless : il est plus efficace de critiquer les rouages d’un système lorsqu’on en est une vis

« Pour être artiste, il faut une quantité non négligeable d’estime de soi. Me mettre en scène révèle toute l’ironie du projet : en devenant le personnage principal de toutes ces photos, je détourne l’intention première. »

Pour témoigner de l’auto et l’ultra surveillance de nos sociétés l’artiste Eugène Blove a choisi le selfie, truqué. Il propose dans son ouvrage Selfless publié aux éditions Classe moyenne, une réflexion plus que bienvenue sur notre rapport à l’image. Entretien avec l’auteur de ce projet sociopolitique teinté d’ironie.

© Eugène Blove

© Eugène Blove

« Quand est-ce que vous avez vu un grand brûlé pour la dernière fois ? Vous n’en avez pas vu ? C’est normal, ces gens-là se cachent. » C’est cette phrase qui a éveillé chez Clément Marion, un jeune photographe installé en région Toulousaine, la volonté de connaître et d’aider une cause particulière : les grands brûlés. Avec sa série Phœnix, le photographe Clément Marion offre un point de vue sensible sur le corps des grands brûlés. Un sujet qui questionne autant la représentation de soi que le regard de notre société.

© Clément Marion© Clément Marion
© Clément Marion© Clément Marion

© Clément Marion

Alice Khol : « Il est temps de réenchanter l’amour »

L’amour

 ? Un vaste sujet. Alice Khol, une photographe française de 38 ans installée à Bruxelles, a choisi de l’étudier à travers les mots et les images, et sous plusieurs angles. 365 précisément. Entretien avec l’auteure de 365 degrés (D’amour), un ouvrage – ou plutôt une ethnographie poétique – paru aux éditions Loco.

© Alice Khol © Alice Khol

© Alice Khol

AnaHell & Nathalie Dreier : une amitié, deux photographes 

« Le corps humain est le plus accessible et certainement le plus puissant des outils pour l’expression de soi. Chacun en possède – au-delà du statut social, de l’ethnicité ou du genre. On peut aussi l’utiliser pour interroger l’identité humaine : le corps peut être modulable à souhait, alors, l’identité aussi.  Le corps est également un moyen de mise en relation avec le monde ». AnaHell & Nathalie Dreier s’exercent au travail complexe de l’autoportrait, en duo. Elles repoussent les frontières de la réalité pour développer un travail sur le corps et l’intimité.

 

© AnaHell & Nathalie Dreieir

© AnaHell & Nathalie Dreier© AnaHell & Nathalie Dreier

© AnaHell & Nathalie Dreieir

Image d’ouverture © Maria Lax

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