La lauréate de la première édition du Prix James Barnor a été annoncée !

08 juillet 2022   •  
Écrit par Apolline Coëffet
La lauréate de la première édition du Prix James Barnor a été annoncée !

Ce vendredi 8 juillet, le Prix James Barnor a dévoilé le nom de sa première lauréate : Sènami Donoumassou ! Dans son œuvre, la photographe béninoise s’intéresse aux notions d’héritage et d’identités.

Soucieux de mettre son travail au service d’autrui, James Barnor a imaginé un prix éponyme. Par ce biais, le photographe ghanéen entend soutenir les plus jeunes générations qui, comme lui, sont issues du continent africain. Assez peu représenté dans le champ des récompenses photographiques, il s’attache ainsi à pallier ce manquement en offrant davantage de visibilité à des talents émergents. Cette démarche s’inscrit simultanément dans un esprit de transmission et de partage, cher à l’artiste de 93 ans. Instigateur d’une fondation à son nom, il défend déjà depuis de nombreuses années les cultures panafricaines, de même que l’accès à l’éducation et aux formations. En avril, l’institution a alors réuni un comité d’experts afin de présélectionner les potentiels candidats de la première édition du Prix James Barnor. Ces derniers ont ensuite soumis leur portfolio. À l’unanimité, Sènami Donoumassou a été désignée lauréate. Fatoumata Diabaté reçoit, quant à elle, une mention spéciale.

Célébrer la culture et la diaspora africaine

Originaire du Bénin, Sènami Donoumassou se plaît à manipuler les photogrammes pour mieux interroger les notions d’identité, d’héritage et d’histoire. Dans des clichés monochromes se dessinent des figures spectrales. Nimbés de lumière, des portraits et des objets dédiés au culte animiste surgissent par transparence. Les éléments se superposent et laissent ainsi deviner les différentes couches qui composent non seulement les tirages, mais également les êtres imprégnés de ces traditions séculaires. Elle devient la première lauréate du Prix, consacré cette année à l’Afrique de l’Ouest, et reçoit à ce titre une dotation de 10 000 €.

Dans un autre genre, Fatoumata Diabaté  donne libre cours à ses croyances. Engagée, la photographe s’intéresse au rôle symbolique du masque dans les légendes et les contes de son Mali natal. Représentant tantôt un animal, tantôt un objet, il fait partie intégrante de l’individu. Il dissimule ainsi les visages et interroge le rapport au monde. Pensées comme des cycles de six ans, les prochaines éditions récompenseront tour à tour les régions d’Afrique du Sud, d’Afrique du Nord, d’Afrique de l’Est et d’Afrique Centrale avant de célébrer la diaspora africaine dans son ensemble.

© Sènami Donoumassou

© Sènami Donoumassou© Sènami Donoumassou

© Sènami Donoumassou

© Sènami Donoumassou

© Fatoumata Diabaté© Fatoumata Diabaté

© Fatoumata Diabaté

Image d’ouverture © Sènami Donoumassou

Explorez
Yelena Yemchuk : Odessa, ville enchantée
© Yelena Yemchuk
Yelena Yemchuk : Odessa, ville enchantée
En septembre 2022, l’artiste américano-ukrainienne Yelena Yemchuk publie Odessa aux éditions Gost Books. Hommage amoureux à la ville...
03 mai 2024   •  
Écrit par Milena Ill
Berlin, Robert Frank et portrait flou : dans la photothèque de Diane Meyer
© Diane Meyer
Berlin, Robert Frank et portrait flou : dans la photothèque de Diane Meyer
Des premiers émois photographiques aux coups de cœur les plus récents, les auteurices publié·es sur les pages de Fisheye reviennent sur...
03 mai 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Christophe Berlet, la boxe Thaï dans la peau
© Christophe Berlet
Christophe Berlet, la boxe Thaï dans la peau
« Quand j’étais petit, ma mère m’a interdit de faire de la boxe Thaï. Elle disait que dans son pays, c’était pour les mauvais garçons. »...
03 mai 2024   •  
Écrit par Agathe Kalfas
Au Musée de la Femme, la photographie déploie son langage universel
© Camelia Shahat
Au Musée de la Femme, la photographie déploie son langage universel
Jusqu'au 31 octobre 2024, le Musée de la Femme de Marrakech accueille Photographie : le langage universel, une exposition imaginée avec...
02 mai 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Albert Kahn et ses balades végétales
© Albert Kahn
Albert Kahn et ses balades végétales
Jusqu’au 30 décembre, le musée Albert Kahn présente une exposition de photographies du philanthrope, qui met en lumière sa passion pour...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Costanza Spina
Yelena Yemchuk : Odessa, ville enchantée
© Yelena Yemchuk
Yelena Yemchuk : Odessa, ville enchantée
En septembre 2022, l’artiste américano-ukrainienne Yelena Yemchuk publie Odessa aux éditions Gost Books. Hommage amoureux à la ville...
03 mai 2024   •  
Écrit par Milena Ill
Berlin, Robert Frank et portrait flou : dans la photothèque de Diane Meyer
© Diane Meyer
Berlin, Robert Frank et portrait flou : dans la photothèque de Diane Meyer
Des premiers émois photographiques aux coups de cœur les plus récents, les auteurices publié·es sur les pages de Fisheye reviennent sur...
03 mai 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Christophe Berlet, la boxe Thaï dans la peau
© Christophe Berlet
Christophe Berlet, la boxe Thaï dans la peau
« Quand j’étais petit, ma mère m’a interdit de faire de la boxe Thaï. Elle disait que dans son pays, c’était pour les mauvais garçons. »...
03 mai 2024   •  
Écrit par Agathe Kalfas