Cette semaine, nous vous présentons le travail de deux lectrices qui pratiquent la photographie comme une forme de thérapie. Les images de Maelys et Charlotte constituent nos deux coups de cœur de la semaine.

Maelys Thomazeau-Agullo

Avec J’ai peur d’aller dormir, Maelys Thomazeau-Agullo signe un projet de photothérapie mettant en scène phobies et cauchemars. Deux maux connus de tous. « Il a été réalisé en 7-8 mois, grâce à la récolte de témoignages de personnes dont les phobies ou cauchemars perturbaient la vie », explique la photographe. Les sujets nous regardent, sans éprouver une émotion de peur intense. « J’ai voulu, avec cette expression neutre, travailler sur le côté répétitif, blasant de ces maux », précise-t-elle.

© ivannalys

Aiyana Pensamiento

Pour Charlotte Moreau – dite Aiyana Pensamiento – aussi, la photographie a eu un rôle thérapeutique. « Elle m’aidait à communiquer avec les autres, à m’ancrer dans le moment présent et à accepter et extérioriser mes émotions », explique-t-elle. Et aujourd’hui ? « Cela n’a pas beaucoup changé. Je suis passionnée par l’instant vécu à travers le prisme de mes émotions. Que le moment soit banal ou extraordinaire, le photographier me rappelle que la réalité est illusoire et que je peux décider du regard que je porte sur le monde qui m’entoure », précise Charlotte.

© Charlotte Moreau