L’humanité de Walker Evans

03 mai 2017   •  
Écrit par Fisheye Magazine
L'humanité de Walker Evans
Jusqu’au 14 août, la galerie 2 du 6e étage du Centre Pompidou accueille une importante rétrospective dédiée à Walker Evans. Clément Chéroux, aujourd’hui directeur photo du MoMa de San Francisco, est à l’origine de cette belle exposition. Brigitte Patient le recevait le 30 avril dernier.

Il a voulu être écrivain avant de devenir photographe. Ces deux grands modèles étaient Flaubert et Baudelaire. Walker Evans (1903-1975) s’est mis à la photo sur la tard. Ses premières images amateurs, il les réalisent à Paris, où il séjourne entre 1926 et 1929. Le déclic a lieu lorsqu’il retourne à New York : il se découvre photographe. « À l’époque, il avait un style très classique », explique Clément Chéroux au micro de Regardez Voir,

« ce n’est qu’à partir de 1933 qu’il trouve son style, celui du photographe de l’Amérique. »

Son talent explose, la reconnaissance aussi. En 1938 a lieu au MoMa de New York une première exposition dédiée à son travail. Quelle est la clé de ce succès ? La réponse réside peut-être dans le regard d’Allie Mae Burroughs, cette jeune femme dont il a tiré ce portrait si célèbre en 1936. Cet été là, le photographe est envoyé en reportage par le magazine Fortune. Accompagné de l’écrivain James Agee, il partage pendant 3 semaines le quotidien de métayers de l’Alabama pour documenter le quotidien des fermiers durant la Grande Dépression. Cette expérience humaine marquera profondément Walker Evans. Ce récit est aussi celui de toute une vie, présentée à travers 300 photographies et une centaine de documents au Centre Pompidou, jusqu’au 14 août prochain.

Walker Evans

En (sa)voir plus

« Regardez voir », une émission diffusée le dimanche sur France Inter, de 23h15 à minuit.

→ Rendez-vous sur la page Facebook de l’émission : @RegardezVoirFranceInter.

→ Plus d’infos sur l’exposition Walker Evans, dans notre agenda.

→ Et sur le site du Centre Pompidou : www.centrepompidou.fr

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