Les natures mortes de Romain Courtemanche

07 mai 2015   •  
Écrit par Marie Moglia
Les natures mortes de Romain Courtemanche
Le photographe Romain Courtemanche réalise des séries dont les noms pourraient inspirer le cinéma. Il nous présente deux d’entre elles, “Une sieste et un kiwi” et “Les seconds couteaux”.

L’histoire se déroule un été, dans une maison de famille en Espagne. C’est une chaude après-midi à l’heure de la sieste. Il faut imaginer le silence,  le temps comme suspendu, les soupirs du repos comme des murmures… Et le bruit du photographe qui s’affaire derrière une vieille chambre Linhof. Les couleurs vives, chaleureuses qui se mêlent à la douceur de la lumière plantent le décor, immobile.

© Romain Courtemanche
© Romain Courtemanche
© Romain Courtemanche
© Romain Courtemanche
© Romain Courtemanche
© Romain Courtemanche

Réalisée en 2009, la série “Une sieste et un kiwi” de Romain Courtemanche est ressortie des tiroirs en avril dernier, lorsque le webzine Fotografia le sollicite pour poser des émotions sur ces images qu’il a réalisé en une semaine.

“C’était très, très spontané comme désir de photographie.”

© Romain Courtemanche
© Romain Courtemanche
© Romain Courtemanche
© Romain Courtemanche

Car Romain carbure à l’impulsion. “Une sieste et un kiwi” ne raconte rien mais évoque simplement cette atmosphère alanguie et paisible des vacances. Il se situe dans la même démarche avec un travail toujours en cours, “Les seconds couteaux”, qu’il a commencé en 2009 (une expression utilisé dans le cinéma pour désigner les seconds rôles).

“Ce n’est pas une série mais un ensemble de fragments très spontanés. C’est de la photo instantanée”

les-seconds-couteaux-2009-2011-romain-courtemanche-fishelemag6les-seconds-couteaux-2009-2011-romain-courtemanche-fishelemag7les-seconds-couteaux-2009-2011-romain-courtemanche-fishelemag5les-seconds-couteaux-2009-2011-romain-courtemanche-fishelemag3les-seconds-couteaux-2009-2011-romain-courtemanche-fishelemagles-seconds-couteaux-2009-2011-romain-courtemanche-fishelemag4les-seconds-couteaux-2011-2012-romain-courtemanche-fishelemag2les-seconds-couteaux-2011-2012-romain-courtemanche-fishelemag3les-seconds-couteaux-2011-2012-romain-courtemanche-fishelemag4les-seconds-couteaux-2011-2012-romain-courtemanche-fishelemagles-seconds-couteaux-2013-2014-romain-courtemanche-fishelemag1les-seconds-couteaux-2013-2014-romain-courtemanche-fishelemag2

Photographier son univers, les détails de son environnement, c’est un réflexe que Romain a depuis des années. Mais comme il l’explique lui-même, il a longtemps eu du mal à assumer cette démarche en tant que professionnel.

“Je le fais pour moi et je prends plaisir à le faire ainsi. Je me fiche de savoir si ça va plaire ou pas… L’essentiel c’est que j’arrive toujours à m’épanouir de cette façon”

Romain ne cherche pas à raconter quelque chose lorsqu’il est dans sa bulle. S’il n’y a pas de trame narrative dans certains de ces projets, il y a un sentiment, une émotion qui ressort de l’ensemble. Comme il le précise lui-même, c’est la difficulté: comment assembler les images pour en faire ressortir quelque chose ?

En (sa)voir plus:

Le site de Romain: www.romaincourtemanche.com

Son fanzine: Le dauphin, la chair et le souffle, – juin 2014. Édité au format 16×23 / 48 pages / 33 photographies.

Explorez
Voyage aux quatre coins du monde : la séance de rattrapage Focus !
©Théo Saffroy / Courtesy of Point Éphémère
Voyage aux quatre coins du monde : la séance de rattrapage Focus !
De la Corée du Nord au fin fond des États-Unis en passant par des espaces imaginaires, des glitchs qui révèlent les tensions au sein d’un...
18 avril 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
La sélection Instagram #450 : les déclinaisons du grain
© Veronique Van Hoorick / Instagram
La sélection Instagram #450 : les déclinaisons du grain
Cette semaine, les photographes de notre sélection Instagram partagent un attrait pour les images au grain saillant. Dans des approches...
16 avril 2024   •  
30 ans après ? : à Niort, tous les futurs se déclinent
© Marine Combes
30 ans après ? : à Niort, tous les futurs se déclinent
Les Rencontres de la jeune photographie internationale célèbrent leurs 30 ans à Niort. Pour l’occasion, le festival propose aux neuf...
09 avril 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Dyal Thak : Kin Coedel, tisserand d'un Tibet onirique
© Kin Coedel
Dyal Thak : Kin Coedel, tisserand d’un Tibet onirique
Pour réaliser Dyal Thak, Kin Coedel s’est rendu à de multiples reprises sur le plateau tibétain. Là-bas, le photographe chinois a...
09 avril 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Nicolas Jenot : le corps des machines et ses imperfections
© Nicolas Jenot
Nicolas Jenot : le corps des machines et ses imperfections
Expérimentant avec la photo, la 3D ou même le glitch art, l’artiste Nicolas Jenot imagine la machine – et donc l’appareil photo – comme...
18 avril 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Voyage aux quatre coins du monde : la séance de rattrapage Focus !
©Théo Saffroy / Courtesy of Point Éphémère
Voyage aux quatre coins du monde : la séance de rattrapage Focus !
De la Corée du Nord au fin fond des États-Unis en passant par des espaces imaginaires, des glitchs qui révèlent les tensions au sein d’un...
18 avril 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les éternels éphémères : des abeilles et des hommes
© Maewenn Bourcelot
Les éternels éphémères : des abeilles et des hommes
C’est un monde sublime et violent, enchanté et tragique, énigmatique et d’une évidence terrible. Avec Les Éternels Éphémères, la...
18 avril 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Nicolas Lebeau, reprendre le contrôle des images
© Nicolas Lebeau
Nicolas Lebeau, reprendre le contrôle des images
Avec Voltar A Viver (« Retourner à la vie », en français), Nicolas Lebeau questionne notre rapport aux images en puisant aussi bien dans...
17 avril 2024   •  
Écrit par Ana Corderot