Vous êtes de passage près de Vichy et vous aimez la photo ? Alors ne ratez pas la 4e édition du festival « Portrait(s) » qui présente une dizaine de photographes dans le centre de la ville. Une collection de regards singuliers dont nous vous livrons nos deux coups de cœur : Maï Lucas et Julia Gat.

Maï Lucas

We American Flavor, la série de Maï Lucas est une infime partie du travail que réalise depuis plus de vingt ans Maï Lucas. Quand cette photographe aux origines métissées découvre la culture hip-hop qui arrive en France, elle a d’emblée envie d’aller à la source de ce mouvement, dans les quartiers populaires de New York. Durant vingt ans, elle passera ses vacances à arpenter les rues de Harlem et d’ailleurs à la recherche d’une énergie qui passe par la musique et la danse, et qu’elle s’efforce d’intégrer dans ses photographies. Installée aux États-Unis, cette ancienne assistante de Nick Knight et de Stéphane Sednaoui reste fascinée par la street culture qu’elle documente sans relâche avec une ferveur contagieuse.

© Maï Lucas
© Maï Lucas
© Maï Lucas
© Maï Lucas
© Maï Lucas

Julia Gat

On a fait sa connaissance lors du Fisheye tour à Marseille, on l’a croisé aux Rencontres d’Arles, et on a vu son exposition à Vichy. Julia Gat n’a que 19 ans, mais sa maturité photographique a quelque chose d’impressionnant. Cette photographe née en Israël d’un père chorégraphe et d’une mère peintre, a suivi une scolarité à domicile et étudié la photographie lors de stages avec Darcy Padilla, Jean-Christophe Béchet, Patrick le Bescont, entre autres. Elle a remporté des prix, organisé des stages, des expositions, et elle étudie actuellement les sciences humaines à l’Open University d’Angleterre. Les photos sur l’enfance qu’elle présente – avec une série sur Sara, sa petite sœur – possèdent une force et une justesse qui laissent augurer de belles choses à venir. Une photographe à suivre de près.

© Julia Gat / Wipplay
© Julia Gat / Wipplay
© Julia Gat /Wipplay
© Julia Gat / Wipplay
© Julia Gat / Wipplay

Texte par Éric Karsenty