IWPA : quatre lauréates éloquentes

18 juin 2020   •  
Écrit par Lou Tsatsas
IWPA : quatre lauréates éloquentes

L’association International Women in Photography a dévoilé les lauréates de ses prix. Quatre femmes photographes s’engageant dans des combats actuels et passionnants.

Initié par l’association International Women in Photography, le Prix IWPA récompense, chaque année, des femmes photographes. L’objectif ? Rétablir l’équilibre des genres au sein du 8e art. Cette année, le concours a délivré plusieurs prix : le Sustainable, le Prix découverte Canon, la mention spéciale IWPA, et bien sûr, son grand prix. 40 finalistes ont été présélectionnées, parmi plus de 600 candidatures, venues de 70 pays différents. Un franc succès soulignant la pertinence de ce concours.

© Rosa Rodriguez

© Rosa Rodriguez

Des combats nécessaires

Auteures aux sensibilités différentes, les quatre lauréates s’engagent dans des combats nécessaires. Rosa Rodriguez, gagnante du Prix Sustainable, est partie, de 2016 à 2019 en Arctique, pour capturer un paysage aussi magique qu’inaccessible. À travers The white line, elle fait l’apologie du territoire et de sa diversité. Dominés par un blanc immaculé, ses clichés invitent à l’émerveillement. Le Prix découverte Canon a récompensé Livia Saavedra, et son projet Ebola in time of war. Un reportage poignant sur la propagation de la maladie au Congo Entre conflits, confusions, et manque d’accès au soin, les populations sont dévastées par l’épidémie. Natalia Kovachevski remporte quant à elle la mention spéciale IWPA grâce à Girls education. Un travail soulignant le manque d’accès à l’éducation en Afrique. Un instrument pourtant nécessaire pour combattre les inégalités et développer l’indépendance des femmes.

Installée à Barcelone, Mara Sanchez-Renero, lauréate du Prix IWPA, s’est intéressée à Veracruz, une ville du Mexique. « L’instabilité sociopolitique et l’injustice ont conduit ses habitants à perdre de vue leur racine, leur héritage, leur territoire », explique-t-elle. Dans Iluikak – « près du ciel », en nahuatl, dialecte de la famille uto-aztèque – elle construit un univers aux frontières de la fiction. Un monde mystérieux où les symboles et les mythes se mêlent à l’histoire de la communauté, et à ses combats. « Ce travail joue avec relation ambiguë entre l’image capturée et la réalité d’où elle provient », ajoute la photographe. À l’aide de doux clairs-obscurs, elle illumine les paysages nocturnes et construit des récits hybrides, animés par le visible et l’invisible.

© Livia Saavedra

© Livia Saavedra

© Natalia Kovachevski© Natalia Kovachevski

© Natalia Kovachevski

© Mara Sanchez-Renero

© Mara Sanchez-Renero© Mara Sanchez-Renero

© Mara Sanchez-Renero

© Mara Sanchez-Renero

Image d’ouverture : © Mara Sanchez-Renero

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