Fisheye 31 : les dessous de la couv’

29 juin 2018   •  
Écrit par Eric Karsenty
Fisheye 31 : les dessous de la couv’

Aujourd’hui installée à Miami, en Floride, Anastasia Samoylova est née et a grandi à Moscou, avant d’enchaîner plusieurs résidences artistiques aux États-Unis. Ses travaux explorent les questions liées à l’environnement, à la consommation et au pittoresque.

À la croisée des outils numériques, de la photographie d’amateur et de la sculpture, sa série Landscape Sublime propose une relecture du paysage. Balançant entre 3D et 2D, ses reconstructions de panoramas utilisent ses propres clichés et d’autres trouvés sur Internet. L’artiste en fait des tirages avec lesquels elle compose des maquettes en volume, qu’elle fait repasser en deux dimensions grâce à une nouvelle prise de vue. Ce travail sur la couleur et la mémoire collective soumet la photogénie de lieux imaginaires basés sur de vrais paysages, tout en évoquant le cubisme et le constructivisme. « La réalité est une construction, et avec la photographie, je peux plier le temps et l’espace en une seule image, explique l’artiste. Lorsque vous allez voir un vaste paysage et que vous le photographiez, vous le rétrécissez à quelque chose de plat et de petit. J’essaie de le ramener à la vie, d’en profiter et de le pousser dans une voie qui le rende à nouveau pensable. »

Avec Breakfast With, série dont est extraite la couverture de ce numéro, Anastasia rend hommage aux photographes qui l’influencent, en fabriquant des rencontres imaginaires autour d’un petit déjeuner, ici avec une photo de Stephen Shore. Une manière pour elle de réfléchir sur la façon dont les images entrent dans sa vie et façonnent l’espace physique et mental. « Parfois, photographier une image est un moyen d’apprendre à la connaître vraiment », conclut-elle.

© Anastasia Samoylova
© Anastasia Samoylova© Anastasia Samoylova

© Anastasia Samoylova

Vidéo © Nina Peyrachon

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