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Dans Photo Stories, le photographe François Prost se penche sur l’urbain. L’exposition regroupe quatre séries de l’artiste, chacune se penchant sur des paysages urbains où le social se mêle à l’insolite. Dans After Party, François présente des façades de discothèques françaises, alors qu’elles « dorment » sous la lumière du jour. Sans le filtre nocturne, ces établissements trônent, de manière étrange dans le paysage. Un envers du décor malicieux. La série Faubourg, elle, immortalise les façades d’immeubles d’Île-de-France. Ces constructions érigées durant les années 1960 symbolisent aujourd’hui la misère sociale et l’insécurité, une réalité loin des rêves utopiques du passé. François, ici, s’interroge sur les réorganisations sociales et territoriales, et souligne le besoin de se mélanger. Champs Élysées s’impose comme une étude des rituels touristiques. Fasciné par les milliers de visiteurs se déversant sur les Champs pour prendre un cliché de l’Arc de Triomphe, François les photographie, à la manière d’un paparazzi, alors qu’ils descendent des bus, stationnés en haut de l’avenue. Enfin, l’artiste quitte Paris pour mieux le retrouver, dans Paris Syndrome. Une étude à la fois amusante et effrayante des ressemblances entre la capitale française et Tianducheng, sa réplique chinoise. Tous ces travaux forment un paysage satirique et fascinant, un tour d’horizon captivant du travail de François Prost, à retrouver à la Superette Gallery, du 7 juin au 26 octobre 2018.

© François Prost