Dans le récit de Vasco Ascolini on perçoit la présence d’un temps révolu capable de ramener les signes d’une époque étendue au-delà de l’espace de l’image, qui est encore dans son silence dans les mémoires des ruines de l’histoire. Il réfléchit sur l’antécédent qui nous a précédé, il est attiré par ses fragments, son héritage, ses cassures; son approche tend à mettre en marge la perception du présent. Dans les photographies d’Ascolini on ne retrouve pas la contemporanéité, il n’y a pas de traces de présences de vie, il n’apparaît presque aucun indice pouvant identifier notre époque, notre moment historique. Ascolini recherche et restitue une dimension suspendue, immobile, d’une époque mythique, reculée, à travers une écriture photographique parfois brutale, violente, pleine de vie même dans l’image de l’absence.

Maison de la Photographie