Un monde qui se noie explore la dimension humaine du changement climatique en se concentrant sur les inondations par-delà les frontières géographiques et culturelles. Plutôt que d’entreprendre une description littérale des zones sinistrées, Gideon Mendel se concentre sur l’impact personnel que peuvent avoir les inondations afin d’évoquer notre vulnérabilité commune face au réchauffement climatique. Depuis 2007, Mendel a documenté des inondations dans treize pays. La série Portraits submergés est constituée de portraits intimes des victimes des inondations. Si leurs poses peuvent sembler conventionnelles, le contexte est celui de la catastrophe et le trouble de leurs regards suffit à nous interpeller profondément. Ligne de crue s’intéresse aux marques laissées par les eaux, surtout dans les espaces domestiques, qui présentent ce paradoxe d’une impression d’ordre et de calme au beau milieu du chaos. Traces d’eau, enfin, consiste en des agrandissements de clichés personnels abîmés par les inondations, qu’il s’agisse de photographies anonymes pêchées dans l’eau ou bien données par leurs propriétaires.

 Jeff et Tracey Waters, Staines-upon-Thames, Surrey, Royaume-Uni, février 2014, série Portraits submergés /© Gideon Mendel. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

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