Agenda

Le travail de Marie Bovo se distingue par l’attention constante portée au cadrage entendue comme une imbrication d’espaces hétérogènes aussi bien
physiques que mentaux. Marie Bovo travaille à la chambre analogique, elle l’installe quand elle se rend à Alger dans un appartement rue Didouche Mourad, devant les fenêtres, en vis à vis des appartements voisins ou dans un wagon, face aux portes d’entrée d’un train parcourant la Pologne. Dans l’appartement à Alger, les fenêtres s’ouvrent sur un urbanisme resserré et dense qui témoigne du fantasme d’Orient des architectes coloniaux, resserrement renforcé par la couleur des murs de l’appartement et les motifs décoratifs des carreaux au sol. Dans le train polonais, les arrêts scandent les prises de vues, le procédé aléatoire offre un résultat cinématographique. L’image qui englobe le wagon et l’au-delà de ses portes devient un plan-fixe de quelques secondes où s’esquisse une autre Europe. Le temps et le mouvement font partie des composantes avec lesquelles Marie Bovo construit son image.
La Chambre