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« Il se trouve que j’ai photographié ces camps pendant une douzaine d’années. Il fallait que je les photographie […], pour garder cette mémoire vivante, pour conserver une trace. » Ces quelques phrases de Michael Kenna cristallisent tout à fait sa démarche : œuvrer, par l’image, contre un impossible oubli. Aussi l’auteur anglais a-t-il dédié une partie de son existence à immortaliser les sites d’extermination nazis. De ses voyages, entrepris à ses frais, il capture ainsi près de 7000 clichés. Qui plus est, il ne tire aucun profit de son travail, son boitier n’étant que l’outil du passeur du souvenir. Ce projet sobre et intime est à découvrir, jusqu’au 15 avril 2022, au Musée de la Résistance nationale.

© Michael Kenna / Ministère de la Culture – MAP, dist. RMN-GP