Katerina Jebb décline l’esthétique singulière d’une recherche plastique où textiles et corps se mêlent, composant de mystérieuses idoles flottantes vêtues de robes de Christian Lacroix. L’usage exclusif d’un scanner numérique détourne un outil de reproduction industriel et impose des images désormais affranchies de l’une des plus importantes conquêtes de l’art : la perspective. Dans l’oeuvre de Katerina Jebb, l’idée de reproduction en trois dimensions s’efface au profit d’un hyperréalisme des matières et des chairs. Son approche du présent se révèle dans des portraits mais aussi dans des vidéos où Katerina Jebb met en scène, telle des déesses, les héroïnes contemporaines d’un panthéon devenu people. Il s’agit de la première exposition monographique consacrée à l’artiste dans un musée. Le titre, « deus ex machina », évoque la magie d’oeuvres nées de la lumière froide d’une machine à laquelle Katerina Jebb concède le pouvoir quasi divin de la création plastique.

Musée Réattu
10 Rue du Grand Prieuré, 13200 Arles, France