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Dans la nature sauvage comme dans les sites qui ne semblent qu’urbains, les photographies de David Tatin questionnent notre rapport au vivant, au territoire, et aux traces laissées par l’Homme. L’artiste aime arpenter les marges et les zones de frottement, marcher, et s’imprégner des espaces qu’il parcourt. Il s’intéresse ici au Cosmos. « Par où se fait cet accès à l’invisible ? Et une fois l’invisible atteint, comment le partager ? Comme le méditant parvient, à force de pratique, à retrouver en lui un endroit de paix, être dehors souvent et multiplier les expériences au plus près de la nature permet de ressentir, plus que de voir, ce que l’on manque lorsqu’on ne fait que passer. Il s’agit d’aller chercher ce qui nous dépasse et nous transcende, ce qui émane des êtres vivants et des paysages… Cet « ailleurs » cosmique, c’est bien souvent à côté de chez moi que je l’ai trouvé. Pour aller à sa rencontre, j’ai marché, pédalé et nagé. Immersion dans la durée, ou au sens premier », écrit-il.

© David Tatin