Lumière sur les photographes de la Résidence 1+2 2021

16 octobre 2020   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Lumière sur les photographes de la Résidence 1+2 2021

Le 10 et 14 octobre, la Résidence 1+2 a dévoilé le nom du photographe de renom 2021, Grégoire Eloy, et des deux lauréates de l’appel à résidence : Laure Winants, et Myriem Karim. Trois photographes alliant sciences et art pour créer des projets sensibles et engagés.

Chaque année, la Résidence 1+2 propose à trois photographes – un de renom, et deux émergents – deux mois de créations. Ce programme culturel à vocation européenne installé à Toulouse, réunit science et 8e art. Les lauréats de cette édition 2021, Laure Winants, et Myriem Karim rejoindront le photographe de renom Grégoire Eloy dans la ville rose du 1er mars au 30 avril. Le fruit de leurs créations sera ensuite présenté en octobre 2021 dans le cadre d’une exposition, de l’édition un coffret, et d’un film de création de format 26 mm.

© Grégoire Eloy / Tendance Floue

© Grégoire Eloy / Tendance Floue

Mouvements de la matière

Photographe autodidacte, Myriem Karim a débuté sa pratique du 8e art grâce à la danse et à la littérature. Aujourd’hui, son travail interroge les rapports au corps et à l’espace. Privilégiant une approche expérimentale et argentique, l’artiste explore les liens visibles et invisibles. La Résidence 1+2 sera pour elle l’occasion de suivre les pas de Franz Schrader, à la fois topographe cartographe, dessinateur, graveur, écrivain, et inventeur de l’orographe (un instrument qui tracerait automatiquement le dessin des montagnes sous la forme d’une esquisse périgraphique plane, NDLR). Un voyage à la croisée des disciplines donc puisque L’Empreinte des millénaires associera photographie, écriture et cartographie.

« Nous nous pensions être protégés par le progrès, et nous découvrons notre fragilité ». Inspirée par la notion de rencontre, Laure Winnants, une artiste venue de Bruxelles, interroge notre relation à l’environnement et étudient les nouveaux enjeux climatiques. Durant la Résidence 1+2, elle approfondira ses recherches et explorations pluridisciplinaires, en se consacrant aux mouvements de la matière. Elle étudiera notamment les différentes méthodes de recherche sur le climat.

Enfin, Grégoire Eloy, photographe indépendant est membre du collectif Tendance Floue. Il a débuté sa carrière en tant qu’assistant de Stanley Greene. Depuis, il ne cesse de documenter les sociétés du monde entier, des anciens pays de l’Union soviétique au Caucase, en passant par la Turquie. Il a également collaboré avec F93, un centre culturel de Seine-Saint-Denis sur des projets scientifiques et a publié un ouvrage sur l’astrophysique, intitulé A Black Matter. Son intérêt pour les phénomènes scientifiques l’a notamment conduit en Italie, où il a étudié une faille longue de cinquante kilomètres. Souvent, il livre dans ses projets une cartographie précise du phénomène géologique en même temps qu’un prolongement artistique de la recherche scientifique.

Curieux et sensibles, les trois auteurs développent des œuvres poétiques, inspirées par la connaissance, et le monde en mutation.

© Grégoire Eloy© Laure Winants

© à g. Grégoire Eloy / Tendance Floue, à d. Laure Winants

© Laure Winants

© Laure Winants

© Myriem Karim

© Myriem Karim

Image d’ouverture : image extraite de La Faille © Grégoire Eloy / Tendance Floue

Explorez
Les éternels éphémères : des abeilles et des hommes
© Maewenn Bourcelot
Les éternels éphémères : des abeilles et des hommes
C’est un monde sublime et violent, enchanté et tragique, énigmatique et d’une évidence terrible. Avec Les Éternels Éphémères, la...
18 avril 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Ces séries photographiques qui apprivoisent la ville
© Craig-Whitehead
Ces séries photographiques qui apprivoisent la ville
Dans la rue, au cœur du fourmillement de la foule ou au fil des bâtiments qui façonnent la réalité urbaine, les photographes n’ont de...
16 avril 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Fotohaus Bordeaux 2024 : appréhender le littoral et ses territoires autrement
© Nancy Jesse
Fotohaus Bordeaux 2024 : appréhender le littoral et ses territoires autrement
En ce mois d’avril, la ville de Bordeaux célèbre le 8e art. Parmi les nombreuses expositions à découvrir figure Fotohaus Bordeaux, qui...
11 avril 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Dans l’œil de Maxime Riché : après le drame, l’ironie des publicitaires
© Maxime Riché
Dans l’œil de Maxime Riché : après le drame, l’ironie des publicitaires
Cette semaine, plongée dans l’œil de Maxime Riché. Dans Paradise, projet que nous vous présentons sur les pages du Fisheye #64, le...
08 avril 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Nicolas Jenot : le corps des machines et ses imperfections
© Nicolas Jenot
Nicolas Jenot : le corps des machines et ses imperfections
Expérimentant avec la photo, la 3D ou même le glitch art, l’artiste Nicolas Jenot imagine la machine – et donc l’appareil photo – comme...
Il y a 8 heures   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Voyage aux quatre coins du monde : la séance de rattrapage Focus !
©Théo Saffroy / Courtesy of Point Éphémère
Voyage aux quatre coins du monde : la séance de rattrapage Focus !
De la Corée du Nord au fin fond des États-Unis en passant par des espaces imaginaires, des glitchs qui révèlent les tensions au sein d’un...
18 avril 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les éternels éphémères : des abeilles et des hommes
© Maewenn Bourcelot
Les éternels éphémères : des abeilles et des hommes
C’est un monde sublime et violent, enchanté et tragique, énigmatique et d’une évidence terrible. Avec Les Éternels Éphémères, la...
18 avril 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Nicolas Lebeau, reprendre le contrôle des images
© Nicolas Lebeau
Nicolas Lebeau, reprendre le contrôle des images
Avec Voltar A Viver (« Retourner à la vie », en français), Nicolas Lebeau questionne notre rapport aux images en puisant aussi bien dans...
17 avril 2024   •  
Écrit par Ana Corderot